J’ai l’impression que depuis mes premières peintures jusqu’à celles d’aujourd’hui, c’est la même chose qui est dite, la même chose qui se passe : je suis devant un support, j’ai de la couleur, des ciseaux, du papier, des bouts de bois, n’importe… j’ai besoin d’en faire quelque chose. Je ne sais pas d’avance. Peindre est une aventure quotidienne, un geste répété, reproduit avec plus ou moins d’application, plus ou moins d’intelligence… et tout ce que je sais de la peinture, de son histoire, de ses histoires, peignant, je l’oublie. Je peins pour voir, pour y voir. En ce sens la proximité avec les poètes m’importe.