Jean Rebuffat tient à ses origines franco-belges, à son enfance hollandaise, à sa vie partagée entre Belgique, Luxembourg et France. Nomade et sang mêlé, il revendique aussi des ancêtres italiens, espagnols, allemands. Cet éparpillement de lieux et d’origines, dont il devient le lieu de convergence, a déterminé son existence et a fait de lui un de ces mutants qu’on appelle, à défaut d’un autre mot, des poètes. Son écriture a le sourire en coin et la dégaine d’un François Villon, ses préoccupations sont celles d’un philosophe, encore une sorte de mutant qui se demande à chaque coin de la vie à quoi ça sert tout ça, mais qui, finalement, ne la trouve pas si moche, cette vie, même si elle s’amuse à vous cabosser le poète et à vous décevoir le philosophe. Jean Rebuffat a consacré une partie de son existence à la décrire, cette vie, comme journaliste. Maintenant que l’heure du bouclage est arrivée, le journaliste-poète-philosophe fait le point et se retourne pour voir qui est derrière lui. Il se rend compte et il rend compte de cette stupéfiante réalité: c’est bien lui qui était derrière tout ceci.