Bluma Finkelstein, née en Roumanie, y fut sage-femme avant d’obtenir en 1963 le droit de partir vivre en Israël où elle put enfin accoucher d’elle-même et enseigner la littérature française à l’Université de Haïfa.

Sa poésie, elle l’écrit en français, mais son verbe contient toute la puissance et l’alacrité de l’hébreu, surtout quand elle invective Dieu, avec qui elle entretient des rapports, sinon conflictuels, du moins acerbes. Elle le pousse dans ses retranchements en Lui reprochant son absence. Avec style et humour, elle nous fait comprendre que le questionnement permanent et obstiné reste la technique la plus performante en matière de recherche spirituelle.